Millevaches 2021
La pluie était avec moi jusqu’à Périgueux puis ça a été bien mieux jusqu’à Meymac.
Arrivé en tout début d’après-midi les rapides formalités d’accès m’ont vite permis de partir vers le nouveau bivouac. Il a fallu quitter la route pour prendre une piste forestière sur la droite où une longue file de motos et de sides étaient à l’arrêt. Une soudaine bourrasque de neige nous y a surpris
. Cela fut moins poétique pour ceux sur qui elle est tombée alors qu’ils venaient de partir de Meymac.
Cette longue file était due au fait que l’entrée sur le terrain était déjà impraticable ce qui obligeait les organisateurs à ne laisser traverser non sans mal qu’une machine à la fois. Ce premier obstacle passé j’ai pu choisir un emplacement sur ce joli tapis blanc.
Les organisateurs ont par la suite trouvé du foin pour combler partiellement le bourbier de l’entrée et les motards sont alors entrés plus régulièrement. Cela s’est considérablement corsé lorsque la nuit est tombée car ils n'avaient plus moyen de se rendre compte de l’étendue du terrain de bivouac pas plus qu’il n’était possible d’éviter les pièges du terrain. Ce fut alors une recherche de la moindre parcelle où planter sa tente le plus souvent là où la moto (ou le side…) s’était définitivement arrêtée ou enlisée alors qu’il restait de la place en partie basse du terrain. Dans ces conditions la supériorité des Ural est incontestable.
Samedi matin, un gars en side-car a voulu rentrer chez lui et cela avait nécessité le démontage ou le déplacement d’au moins deux tentes et le déplacement de plusieurs motos…
Un petit groupe s’est constitué autour de « notre » braséro : un couple venu de Toulouse, mon fils venu de région parisienne (un warrior arrivé vendredi en pleine nuit) et ma pomme. Sans compter tous ceux qui se sont arrêtés parler side-car avec moi.
La journée de samedi a été consacré à faire connaissance avec les voisins puis à aller se rendre compte du grand nombre de participants
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et à pousser encore et toujours ceux qui voulaient se déplacer autrement qu’à pied.
Après la traditionnelle question : « Tu viens d’où ? » un gars près d’un braséro me lance : « Prés de Bordeaux ? Tu savais que Meymac est à 1,5 km de Bordeaux ? ». Il part alors dans l’explication d’une vieille arnaque difficile à croire mais qui est confirmée par l’office de tourisme de Corrèze :
https://www.tourismecorreze.com/fr/meym ... deaux.html
Comme prévu, une superbe paella et son aioli ont été cuisinés sur place à midi
alors que des saucisses confites maison accompagnées de haricots mijotés étaient au menu du soir. Il fallait bien ça pour patauger dans la neige.
La fumée des nombreux feux de camp voilait le ciel nocturne
lorsqu’un belge bien embrumé lui aussi s’est arrêté pour nous offrir un fond de bouteille de liqueur de cerises mais aussi pour nous demander de l’aider à retrouver sa tente…
Dimanche matin il y avait du brouillard et chacun a replié ses affaires comme il a pu
avant de chercher comment s’extraire facilement de cet enchevêtrement de tentes et de machines. Le bourbier de l’entrée était presque praticable suite à l’apport de foin mais il a quand même fallu encore souvent pousser les machines récalcitrantes pour arriver jusqu’à la route bitumée.
Les prochaines Millevaches auront lieu du 9 au 11 décembre 2022.