Communiqué Ural

Informations officielles en provenance de l'importateur ou des concessionnaires.
Kristof
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Re: Communiqué Ural

Message par Kristof » 24 févr. 2023 16:33

Sur le site de Forbes.ru un article sur Ural avec, en autres, des informations sur le personnel et les ventes:
https://www.forbes.ru/biznes/485227-rec ... motozavoda

Traduction "automatique" avec DeepL:
L'usine de motos d'Irbit a été l'une des premières à décider de transférer la production à l'étranger : depuis plus de 80 ans, des motos Ural sont fabriquées à Irbit, mais l'année dernière, l'atelier d'assemblage a été déplacé au Kazakhstan - sans quoi l'entreprise aurait dû fermer ses portes en raison des restrictions à l'exportation d'équipements et à l'importation de pièces. Les dirigeants de l'entreprise se sont envolés pour Astana en mars 2022, et en août, ils ont commencé à assembler des camions Ural, à 40 kilomètres de la frontière russe. Le temps d'arrêt a entraîné la vente de 55 % de motos en moins que prévu et les pertes financières se sont élevées à plusieurs millions de dollars, mais la marque a été sauvée. Voir l'article de Forbes sur la façon dont s'est produit le déménagement de la marque légendaire dans le pays voisin.
Au printemps 2022, les dirigeants de l'usine de motos Irbit, qui appartient à Ural Motorcycles, cherchaient des moyens de sauver l'entreprise. Il était impossible de continuer à assembler et à vendre des motos en Russie en raison des sanctions qui ont été imposées à notre pays. Les importations de composants étrangers et les exportations de machines ont été interdites. Et les principaux acheteurs d'"Ural", amateurs de véhicules rétro coûteux, vivent aux États-Unis, au Canada, au Mexique, dans l'Union européenne, au Japon et en Australie.

"Il était question de liquider l'entreprise : comme il nous semblait à l'époque, il n'y avait pas d'issue", se souvient Ilya Khait, PDG et propriétaire d'Ural Motorcycles. - 95 % des motos sont exportées vers toutes sortes de "mauvais" pays, et 75 à 80 % des composants sont importés.

Ilya Khait et son équipe ont commencé à reconstruire l'usine de motos d'Irbit (IMZ) il y a plus de 20 ans. Ils ont dû licencier des employés en masse, changer toute la chaîne de production, améliorer la qualité et pénétrer les marchés étrangers. Ilya Khait est parti en Amérique en 2003 pour développer la distribution de l'Oural. Il vit aujourd'hui à Seattle et a donc vu l'entreprise évoluer de loin.

La moto tout-terrain Ural avec side-car est désormais en vente aux États-Unis, à partir de 20 000 dollars. Jusqu'en février 2022, l'entreprise produisait plus de mille motos par an. Perdre la marque et la production n'était pas une option pour Ural, dit Khait. C'est pourquoi l'idée de déménager est née, et le plan le plus réaliste était de transférer l'assemblage au Kazakhstan.

La décision a été prise rapidement : en mars, le directeur commercial et le technologue en chef de l'usine d'Irbit se sont envolés pour Astana. "Nous avons été parmi les premiers à arriver - nous avions de la place dans les hôtels à l'époque", raconte M. Hait.

Une vague venue du Nord
Au printemps 2022, le Kazakhstan a connu un afflux record de Russes. Entre janvier et mai, 1 600 nouvelles entreprises à participation russe ont été enregistrées dans le pays. Ce nombre a presque doublé pour atteindre 15 600 à la fin de l'année, selon le Bureau national des statistiques du Kazakhstan.

Les responsables d'Astana, auxquels les dirigeants d'IMZ se sont adressés, leur ont conseillé de chercher un site de production à Petropavlovsk, à 40 km de la frontière russe et à 600 km d'Irbit. Les dirigeants ont immédiatement rencontré un courtier en douane pour comprendre comment organiser l'importation des composants et l'exportation des motos finies.

Nous avons décidé de diviser la production : continuer à fabriquer les cadres et les pièces de carrosserie des motos dans la région de Sverdlovsk, et assembler et expédier les produits finis à Petropavlovsk. Nous avons trouvé un site assez rapidement, et avons loué 2000 m² dans un atelier vide de Kaztechmash. Au printemps, le choix de sites de production au Kazakhstan était plus grand, et les prix plus bas, que six mois plus tard, dit-il. Par exemple, ses employés ont pu louer un atelier pour moins de 10 000 dollars par mois.

"De nombreux propriétaires d'entreprises russes étaient soumis à une pression énorme au printemps dernier et ne s'occupaient pas du salut des affaires, mais du transport de capitaux, de l'obtention de passeports étrangers et de la tentative d'éviter d'une manière ou d'une autre les sanctions", note Oksana Mosina, associée directrice de RosExper. En conséquence, du temps a été perdu, et ceux qui ont organisé rapidement le déménagement ont gagné.

En 2022, un certain nombre d'entreprises ont déplacé leurs sièges sociaux de Russie vers des "juridictions amies", dont le Kazakhstan, mais seules quelques-unes ont osé délocaliser leur production, selon Mme Mosina. Par exemple, la société russe Rival a déplacé sa production d'accessoires automobiles à Kostanay, selon le gouvernement kazakh. Entre-temps, l'usine de construction en acier léger de Lipetsk, qui produit des éléments de construction légers, s'est installée dans la zone économique de Kyzylzhar.

Les autorités locales de Petropavlovsk ont traité les migrants d'Irbit avec loyauté et les ont aidés de toutes les manières possibles. Cependant, une chose étrange s'est produite. Le bureau des impôts n'a pas pu enregistrer la société. La nouvelle société kazakhe est une filiale de la société américaine IMZ-Ural Group inc, basée à Redmond. Lorsqu'ils ont commencé à comprendre quel était le problème, il s'est avéré que le bureau des impôts n'avait tout simplement pas cette ville dans sa base de données.

Début mai, la société a été enregistrée et les responsables ont commencé à préparer l'atelier : tout devait être peint, le sol nivelé, les entrepôts organisés. Ils ont acheté des étagères, des établis, des compresseurs, du matériel de levage et de transport, ainsi que des outils. "Et ce n'était pas facile : nous ne connaissions personne sur place, et de plus, les services aux entreprises sont moins développés au Kazakhstan", explique Hait.

Pour la nouvelle installation de montage, les ingénieurs de l'usine d'Irbit ont conçu et fabriqué un nouvel outillage : des ensembles et des motos entières y sont montés pendant le montage. L'entreprise a bénéficié de la stratégie des années précédentes - elle a recherché méthodiquement des fournisseurs de composants et a appris à se passer de machines et de convoyeurs lourds. Le déménagement a donc été léger.

Pour que l'atelier soit opérationnel plus rapidement, les assembleurs ont d'abord été envoyés à Petropavlovsk depuis Irbit - ils ont travaillé par rotation. Puis ils ont été embauchés localement. L'entreprise kazakhe emploie aujourd'hui un peu plus de 20 personnes. Le salaire moyen après impôts au Kazakhstan est de 390 dollars, soit nettement moins que celui de la Russie (909 dollars), selon Numbeo. Mais le coût de la vie est également inférieur, d'environ 22 %.

Trois cadres d'Irbit ont été transférés à Petropavlovsk - ils dirigent une nouvelle division. "Sans les gars d'Irbit, ça n'aurait pas marché, je n'ai fait que superviser le déménagement à distance", explique M. Hait, qui vit à Seattle. Il assure qu'il n'a pas eu à persuader les managers de déménager.

Ne pensez pas que vous reviendrez
En juillet, la première Ural a été assemblée à Petropavlovsk, et en août, les expéditions de motos en conteneurs ont repris. Le déménagement et l'arrêt forcé ont pris près de six mois. "Nous travaillions 24 heures sur 24, nous avions compris : si nous ne faisons pas tout rapidement, les affaires sont terminées", dit Khait.

La direction d'Ural Motorcycles avait de grands espoirs pour 2022, car le marché commençait à se remettre de la pandémie. En 2021, l'entreprise a vendu 1 100 motos. L'année dernière a également bien commencé, mais au printemps, les ventes étaient au point mort, même s'il y avait des motos Ural dans les entrepôts des concessionnaires. Les acheteurs se demandaient si l'usine était fermée, s'il y aurait des pièces de rechange ou si cette moto valait la peine d'être achetée. Pendant tout ce temps, l'entreprise n'a pas utilisé l'argent comme elle l'avait prévu : projets de R&D et d'externalisation, marketing - tout a été arrêté.

En raison de l'arrêt forcé, 560 motos ont été vendues l'année dernière, soit 55 % de moins que prévu. Le chiffre d'affaires a été réduit de plusieurs millions de dollars et l'entreprise a enregistré des pertes pour l'année. Le déménagement n'était pas bon marché, mais six mois d'arrêt ont représenté un stress énorme pour une petite entreprise, les ressources financières étaient épuisées et il faudrait beaucoup de temps pour s'en remettre, se plaint M. Hait.

Les coûts de production des camions Ural ont considérablement augmenté. La logistique, par exemple, est devenue beaucoup plus compliquée et coûteuse. Alors qu'il en coûtait 2 500 euros pour expédier un conteneur de motos en Amérique via l'Allemagne, il en coûte désormais 7 000 euros. Et au lieu de huit jours, il en faut 17 - à cause des problèmes aux frontières. Le port allemand a refusé de traiter des cargaisons en provenance de Russie, devant déplacer les expéditions vers Rotterdam en cours de route. Le fret maritime est devenu plus cher, les expéditions en provenance d'Asie ont beaucoup ralenti, et les chemins de fer ne fonctionnent pas bien. Le seul point positif est que les marges unitaires de l'Oural sont assez élevées.

"Il n'y a qu'un seul conseil de vie pour ceux qui partent : si vous partez, ne pensez jamais que vous reviendrez", note Hait. - C'est ainsi que j'ai déménagé en Amérique il y a 20 ans. C'est la même chose pour les affaires : si vous considérez le nouvel endroit comme temporaire, vous avez peu de chances de réussir".

Le plan d'Ural Motorcycles pour 2023 est de vendre 850 motos. Pour l'atteindre, l'entreprise devra apprendre à travailler dans un nouveau système, mettre en place une logistique et ne pas perdre en qualité d'assemblage. Le site de production d'Irbit emploie désormais 110 personnes, contre 140 l'année dernière. Khait explique : "Il y a encore beaucoup de travail à faire là-bas, nous sommes encore en train de souder des cadres et de peindre. Nous commençons à réfléchir à ce que nous pouvons produire d'autre en Russie.

Quelle est la réaction d'Irbit au fait que la ville ne produit plus de camions Ural ? L'administration d'Irbit n'a pas été en mesure de fournir une réponse aux questions de M. Forbes. Selon les habitants à qui nous avons pu parler, l'usine n'a plus d'importance pour la ville, et beaucoup de gens n'avaient aucune idée du déménagement. Le service de l'emploi d'Irbit a été informé qu'il n'y avait pas eu d'importantes réductions de personnel à l'IMZ, et que si des employés licenciés avaient contacté le service, il s'agissait de cas isolés.

Ural Motorcycles a encore de nombreux problèmes à résoudre. Selon M. Hait, la situation des ventes s'est détériorée dans certains pays - la demande de biens durables a chuté. Aux États-Unis aussi, le ralentissement de l'économie a amené les consommateurs à dépenser leur argent différemment, comme le confirme un sondage réalisé en 2022 par l'Université du Michigan. 57 % des Américains ont déclaré que c'était un "mauvais moment" pour acheter de gros biens durables.

Et les acheteurs russes sont susceptibles d'avoir déjà perdu. Les ventes ont connu une forte hausse au printemps et à l'été 2022, mais elles sont maintenant au point mort. "Nous ne nous sommes jamais concentrés sur le marché intérieur, pour les acheteurs russes, l'Ural est un produit coûteux", note Hait. - Bien sûr, il serait très dommage pour nous de les perdre, mais il ne s'agit que de 50 motos par an".

Gogol
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Re: Communiqué Ural

Message par Gogol » 04 mars 2023 18:35

Très intéressant .

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GraveDigger
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Re: Communiqué Ural

Message par GraveDigger » 10 juil. 2023 04:52

Je viens de lire cet article...vraiment intéressant :idea: Merci :!:
J'espère que l'aventure continuera "toujours" pour cette machine intemporelle :roll: ;) ...
"Il n'y a qu'un seul conseil de vie pour ceux qui partent : si vous partez, ne pensez jamais que vous reviendrez", note Hait. - "C'est ainsi que j'ai déménagé en Amérique il y a 20 ans. C'est la même chose pour les affaires : si vous considérez le nouvel endroit comme temporaire, vous avez peu de chances de réussir".
Ça donne matière à réfléchir... :idea:
URAL CT 2022 / Image

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