LA FIN DU MONDE (est pour bientot)

Cette rubrique est prévue pour que chacun puisse créer son espace de discussion et poser toutes questions concernant sa machine particulière.
Avatar de l’utilisateur
loupgris
Messages : 544
Inscription : 12 juin 2014 13:29
Localisation : Plateau de millevaches Corrèze

Re: LA FIN DU MONDE (est pour bientot)

Message par loupgris » 12 mai 2020 10:18



Risque de gelée ,n'oubliez pas l'antigel dans le circuit de refroidissement de vos side ,et celui du pilote :roll: :?:

Avatar de l’utilisateur
lucdus
Messages : 147
Inscription : 16 déc. 2015 12:41
Localisation : 91 Cerny La ferté Alais

Re: LA FIN DU MONDE (est pour bientot)

Message par lucdus » 13 mai 2020 00:46

sauf erreur la vodka ne craint rien en cas de gel (antigel pilote)
Ural Retro EFI 2014/2015 EM assembled ... encore un petit crapaud en Uralogie

Bingblues
Messages : 195
Inscription : 07 juin 2016 11:27

Re: LA FIN DU MONDE (est pour bientot)

Message par Bingblues » 14 mai 2020 09:03

Le coronavirus est-il le dernier avertissement avant les guerres du futur?

La caractéristique des guerres modernes est la surprise. Le Covid-19 démontre avec quelle facilité un ennemi audacieux pourrait mettre le pays à genoux.
Écrit quelques années après l’épidémie du SRAS, le livre blanc de la Défense de 2008, évoquant la possibilité d’une pandémie, identifiait des vulnérabilités nouvelles s’imposant comme “des éléments déterminants pour l’adaptation de notre défense et de notre sécurité”. Cinq ans plus tard, le livre blanc de 2013 décrivait le risque d’une “nouvelle pandémie hautement pathogène et à forte létalité résultant, par exemple, de l’émergence d’un nouveau virus franchissant la barrière des espèces ou d’un virus échappé d’un laboratoire de confinement.” À la suite de l’épidémie de grippe aviaire, en 2007, donc un an avant la publication du livre blanc de 2008, la France avait mis en place une cellule de 17 personnes (bientôt 30), l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS). Chargée de gérer pour le compte de l’État les stocks nationaux de produits de santé, notamment vaccins et produits chirurgicaux, l’agence est dissoute en 2016.
 
Les surprises stratégiques sont une certitude historique.
 
Le tissu économique, sanitaire, et même militaire a souffert sous l’assaut du covid-19. À la mi-mars, la France manquait cruellement de masques, de tests, de stratégie, deux tiers de l’équipage du fleuron de la marine nationale, le Charles de Gaulle, étaient contaminés, aucun contrôle n’avait été fait aux frontières pour les arrivants de pays ”à risque”. Si le covid-19 n’avait pas été un accident, l’ennemi aurait atteint son objectif: un pays paralysé, au bord d’affronter la plus grave crise économique depuis les années 30. Avec ses livres blancs, son budget de fonctionnement colossal, ses ressources pléthoriques, une dépense publique supérieure à la moitié du PNB, l’État a failli dans sa mission de protection de la population.
Quels enseignements stratégiques peut-on en tirer? En quoi ces leçons impactent-elles notre stratégie de défense future?   
L’impréparation face aux surprises stratégiques “Mystifie, trompe et surprends l’ennemi”, conseillait Sun Tzu au VIème siècle avant Jésus-Christ. Pearl Harbour, Blitzkrieg, guerre du Kippour, guerre du Golfe, la caractéristique des guerres modernes est la surprise. Or, il est impossible de tout prévoir. Une armée moderne sera mesurée à sa capacité à anticiper mais surtout à réagir à l’inattendu. Renseignement, mobilité, rapidité d’action, et adaptation à la stratégie de l’adversaire deviennent les vecteurs essentiels de la sécurité de la Nation, à l’extérieur comme à l’intérieur du territoire. Le covid-19 démontre avec quelle facilité un ennemi audacieux pourrait mettre le pays à genoux. Ainsi, le virus aurait pu être le préalable à une cyberattaque d’ampleur sur les installations sensibles au sein d’un pays découvrant le télétravail. Où était le plan anti-pandémie? Où étaient les stocks stratégiques? Où est la résilience de la chaîne logistique? Où sont les stocks de médicaments “sensibles”?
Les surprises stratégiques sont une certitude historique. Aux menaces les plus probables (nouvelles formes de terrorisme, cyberattaques, guerres de désinformation, menaces sanitaires et bactériologiques etc.) doivent correspondre des réponses adaptées, nécessitant souvent de nouvelles structures. Ainsi, face à la prolifération des guerres asymétriques et du terrorisme, le besoin de raccourcissement du cycle, de décentralisation de la décision, d’interarmisation a conduit à la création du COS, et la montée en puissance des forces spéciales. Pour les forces armées, le problème devient: comment maintenir la dissuasion nucléaire, mener des guerres conventionnelles, des guerres asymétriques, et aussi faire face aux nouvelles formes de conflictualités (cyberguerre, désinformation, guerre biologique…)? Quels changements de structures sont nécessaires? Quelques pistes: cellules spécialisées dans les nouvelles conflictualités, réorientation de certaines ressources du renseignement vers les risques de type non conventionnel, existence et maintien de stocks stratégiques de tous types, décentralisation de la décision (“Mission command”).
 
Le virus aurait pu être le préalable à une cyberattaque d’ampleur sur les installations sensibles au sein d’un pays découvrant le télétravail.
 
Un changement des mentalités est nécessaire. Si on ne peut pas tout prévoir, il est possible d’adapter les processus de décision de façon à privilégier la rapidité de réaction, construire des systèmes redondants et résilients, apprendre à reconnaître les signaux faibles le plus tôt possible et bénéficier de l’autonomie opérationnelle nécessaire pour agir vite. En un mot, une approche “interarmisée” ou “systémique” de la menace, une défense multi-spécialiste, aux processus de décision raccourcis et donc plus décentralisés, une défense “philosophiquement” plus proche de nos forces spéciales que de nos structures militaires conventionnelles. 

Les nouvelles guerres asymétriques 
Nos sociétés modernes, riches, sophistiquées, sont avant tout interdépendantes. Donc complexes et fragiles. En l’absence de systèmes redondants, une poussière dans le mécanisme d’horlogerie et tout s’arrête. La pandémie démontre les effets dévastateurs d’une nouvelle forme de conflit asymétrique. Une guerre asymétrique était définie comme celle d’une force armée du plus fort contre des éléments du plus faible. Les nouvelles guerres asymétriques sont menées par les éléments faibles contre les populations civiles des plus forts. Si beaucoup a été fait depuis 20 ans en matière de lutte anti-terroriste (appareil juridique, renseignement, forces spéciales), le covid-19 illustre l’étendue des risques menaçant le territoire national (bactériologiques, cyberattaques, guerres de désinformation, attaques électromagnétiques…). La distinction entre missions de sécurité intérieure et opérations extérieures est rendue de plus en plus floue par la diversification des menaces.
 
En l’absence de systèmes redondants, une poussière dans le mécanisme d’horlogerie et tout s’arrête.
 
Pour faire face aux nouvelles guerres asymétriques, il faudra accroître la coopération entre civils et militaires; repenser la chaîne logistique, développer des processus d’alerte sur les réseaux sociaux (à la façon des radars du Blitz); impliquer les grandes entreprises et les fleurons technologiques dans une stratégie nationale de cybersécurité etc. Aujourd’hui, pour ces types d’attaques, nous ne disposons pas encore des structures ni des solutions adéquates. Il est temps d’agir. 
Une dynamique adaptative de l’outil de défense 
Pour répondre à la diversification des menaces et à l’accélération des ruptures stratégiques et technologiques, une remise en question des structures et des principes qui sous-tendent l’évolution de l’outil de défense s’impose. Oui, la modernisation des Armées, entamée depuis le début des années 90 à la suite des carences observées lors de la guerre du Golfe, porte ses fruits: systèmes de défense satellitaires indispensables au renseignement moderne, augmentation significative des budgets et des effectifs des services de renseignement, développement des drones, création du Comcyber (cyberguerre et protection des systèmes informatiques et des installations sensibles), renforcement des forces spéciales...
 
Notre défense doit devenir “philosophiquement” plus proche de nos forces spéciales que de nos structures militaires conventionnelles.
 
Mais il faut aussi revoir les approches et les méthodes, repenser l’évolution de la défense “en mode agile”. Les livres blancs de la défense sont trop théoriques et conceptuels, souvent dépourvus de réflexion stratégique innovante; les lois de programmation militaire sont constamment rabotées, coupées, ramenées au strict minimum au fil des crises des 40 dernières années (les LPM sont d’ailleurs la meilleure illustration du phagocytage de l’État régalien par l’État gestionnaire); les cycles de développement des nouveaux armements sont trop longs (Rafale…), les cycles de remplacement pathétiques, et le retard technologique préoccupant (missiles hypervéloces, drones en escadrille, microdrones, armes à énergie dirigée…). Collaboration défense-recherche civile, passerelles entre créateurs de start-ups technologiques et applications militaires, partenariats avec la société civile, cellules de prospection et d’innovation: les Armées doivent anticiper le futur, pas l’apprendre dans les livres d’histoire (à ce propos, le lancement de la “Red team”, succès ou non, va dans le sens préconisé). 
Le monde post-covid est dangereux, il serait folie de baisser les budgets militaires 
Nous entrons dans une période d’extrême instabilité. La dette deviendra insupportable, le chômage va atteindre des proportions inquiétantes, les conflits, conventionnels ou asymétriques, vont se multiplier, les nouvelles conflictualités vont exploser. Et pourtant, ceci n’empêchera pas Bercy, dans sa myopie gestionnaire, de couper les budgets des Armées. Face à l’augmentation sans précédent des risques stratégiques, il faut à tout prix préserver les efforts budgétaires, repenser les structures et accélérer l’effort engagé de modernisation des Armées. Ne reproduisons pas les mêmes erreurs. En 1935, en pleine montée des tensions internationales, un président du conseil baisse les budgets de la défense. Il s’appelait Laval. On connaît la suite.

***********

Lu sur le blog de PHÉNIX. Romancier, spécialiste de la guerre en Syrie, des YPG et de l'État Islamique, du monde militaire et du renseignement.

Voilà. On en est là de la connerie humaine et des égos surdimensionnés de certains.

Illustration actuelle de la forme de surenchère dans les échanges verbaux entre les US et la Chine; cette dernière à travers un rapport du PC chinois arguant que les propos de Trump à son encontre pourraient déboucher sur un conflit armé.
Intox, intimidation, argument économique, leadership, peut-être un peu de tout ça ?/!

Et pendant ce temps des indiens d’Amazonie se battent pour vivre de leur façon traditionnelle autarcique et demande le respect de leur culture et de la nature.
« Le Grand Écart » !

Bingblues

Avatar de l’utilisateur
OmarCello
Messages : 177
Inscription : 26 oct. 2018 14:47

Re: LA FIN DU MONDE (est pour bientot)

Message par OmarCello » 14 mai 2020 11:48

Bonjour,

A télécharger avant que l'internet ne soit coupé.

http://www.guerredefrance.fr/Documents/ ... rviefs.pdf

Bonne lecture !

Avatar de l’utilisateur
Pirate
Messages : 331
Inscription : 12 juin 2014 22:04
Localisation : Colombiers 34440 a cote de Béziers

Re: LA FIN DU MONDE (est pour bientot)

Message par Pirate » 14 mai 2020 20:01

Bonsoir Bingblues, Bravo tu touche des points sensibles !!!!!!!, bien sur une guerre ne se gagne pas avec des morts qu'on enterre ? mais bien avec ses bléssés, immobilisation des services sanitaire, point clefs, en plus Huavey se dit pret a stopper toutes formes de communications ? dans ce monde fou,
Bizzzz a vous le Piurate
Peu importe le voyage, pourvu que l'horizon soit vaste.

Répondre